Pikogan

Pikogan
Pikogan
Pikogan en été.
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Abitibi-Témiscamingue
Statut municipal Réserve indienne
Grande cheffe
Mandat
Monik Kistabish
2019-
Constitution
Démographie
Gentilé Abitibiwinni
Population 540 hab. ()
Densité 197 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 36′ 00″ nord, 78° 07′ 11″ ouest
Superficie 274 ha = 2,74 km2
Divers
Site(s) touristique(s) Église Sainte-Catherine de Pikogan
Langue(s) Français et Algonquin
Fuseau horaire UTC-5
Code géographique 2488802
Localisation
Carte
Dans la MRC : Abitibi.
Liens
Site web www.pikogan.com
modifier Consultez la documentation du modèle

Pikogan est une réserve indienne de la Première Nation Abitibiwinni, une Première Nation algonquine, située au Québec au Canada. Elle est bordée par la rivière Harricana et enclavée dans la ville d'Amos. D'ailleurs, elle était autrefois appelée réserve d'Amos. Elle fut créée officiellement en 1956.

Toponymie

En 1964, plusieurs résidents vivaient encore dans des tentes, expliquant ainsi l'origine du nom qui signifie tente de peau ou tipi en langue algonquine. Une petite église, dirigée par les Oblats, fut érigée en 1967 en forme de tipi[1].

Histoire

Le pensionnat autochtone d'Amos a fonctionné de 1955 à 1973. Richard Kistabish, ancien chef de sa communauté de Pikogan, est enlevé à l'âge de 6 ans pour être placé au pensionnat autochtone d'Amos en 1955. Il témoigne : « J’entends encore les fantômes de mes camarades, Hubert, Michel, Dominique, André. Ceux qui pleuraient dans leur lit le soir après avoir été emmenés dans la chambre d’un prêtre. Ceux qui ont tenté de s’échapper ou même de se suicider ». Sur place il retrouve l'emplacement de l'ancienne chapelle, elle aussi détruite, quatre enfants ont été violés dans le confessionnal[2].

La réserve fut créée officiellement en 1956. Les Abitibiwinnik cessent de fréquenter la Pointe-aux-Indiens, située sur le lac Abitibi pour s'établir près d'Amos[3].

L'église fut construite en 1967.

Géographie

La réserve de Pikogan est située au bord de la rivière Harricana dans la région de l'Abitibi-Témiscamingue au Québec. En fait, elle est enclavée par la ville d'Amos[4].

Démographie

Les résidents de la réserve de Pikogan sont des membres de la bande d'Abitibiwinni de la Première Nation algonquine. Ils furent identifiés pour la première fois sous la dénomination de Nation des Abbittibbis dans des documents datant du XVIIIe siècle. Le recensement de 2011 de Statistiques Canada y dénombra 538 habitants[5], soit 10,5 % de plus qu'en 2006[6]. Une importante part des membres de la Première Nation Abitibiwinni ne vit pas sur la communauté. En effet, en , selon Affaires autochtones et du Nord Canada, la bande avait une population inscrite totale de 1 054 membres dont 43% vivaient hors réserve[7].

Évolution démographique
2001 2006 2011 2016 2021
443487538538540
(Sources : Statistique Canada[8],[9])

Économie

Les activités principales sur la réserve sont le piégeage, le tourisme, la foresterie et les mines. On compte aussi une centaine d'Abitibiwinnik qui travaillent à titre de fonctionnaire ou d'ouvrier pour le gouvernement local.

Langues

La principale langue parlée à Pikogan est le français, suivie de l'anglais et de l'algonquin, la langue traditionnelle des Abitibiwinnik. Cette dernière est encore parlée par les aînés, mais sa compréhension décline chez les jeunes. Des programmes sont mis sur pied afin de la valoriser auprès des jeunes et elle est enseignée à l'école primaire[10].

Personnalités notables

Administration

Pikogan est gérée par le conseil de bande de la Première Nation Abitibiwinni qui est élu par un système électoral selon la coutume basé sur la section 11 de la Loi sur les indiens. Il est composé du chef David Kistabish et du vice-chef Bruno Kistabish élus pour le mandat de 2015 à 2019, ainsi que de trois conseillers élus pour le mandat de 2014 à 2017[11],[12].

Notes et références

  1. Toponymie : Pikogan
  2. Hélène Jouan, « Au Canada, l’horreur des pensionnats pour enfants autochtones », sur Le Monde, (consulté le )
  3. Carmen Rousseau et Société d'histoire d'Amos, Amos ville centenaire : 1914-2014, (ISBN 978-2-89634-209-9 et 2-89634-209-5, OCLC 882441225, lire en ligne)
  4. Répertoire des municipalités : Réserve indienne de Pikogan (Hors MRC (autochtones) sur le site des Affaires municipales, régions et occupation du territoire.
  5. Recensement 2011
  6. Recensement 2006
  7. « Population inscrite », sur Affaires autochtones et du Nord Canada (consulté le ).
  8. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Pikogan, IRI » (consulté le )
  9. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Pikogan, IRI » (consulté le )
  10. Site internet pikogan.com – Portrait de la communauté.
  11. « Administration », sur Affaires autochtones et du Nord Canada (consulté le ).
  12. « Conseil de la Première Nation Abitibiwinni », sur Conseil de la Première Nation Atibiwinni (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

  • Site officielVoir et modifier les données sur Wikidata
  • Ressources relatives à la géographieVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Banque de noms de lieux du Québec
    • Base de données toponymiques du Canada
    • Répertoire des municipalités
    • Statistique Canada
  • Ressource relative à la musiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • MusicBrainz
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
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Autres Nipissing, près de North Bay, est considérée comme appartenant au groupe Anishinaabeg avec des Outaouais et des Ojibwés.
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