Yossi Cohen

Yossi Cohen
Fonctions
Directeur du Mossad
depuis
Tamir Pardo
Conseiller à la sécurité nationale (d)
-
Yaakov Amidror (en)
Jacob Nagel (d)
Directeur adjoint du Mossad
-
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (62 ans)
JérusalemVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
יוסי כהןVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
הדוגמן / קאלאןVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
israélienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Domicile
Modiin-Maccabim-ReoutVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Yeshivat Or Etzion (en)
Université Bar-IlanVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Espion, officierVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Mossad
Mizrahi Tefahot BankVoir et modifier les données sur Wikidata
Arme
MossadVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

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Yosef Meir (Yossi) Cohen (en hébreu: יוסי מאיר כהן), né le à Jérusalem, est le Ramsad, directeur du Mossad, depuis .

Biographie

Son père Léo Cohen, dont la famille était installée à Jérusalem sous l'Empire ottoman, puis sous les Britanniques et finalement en Israël depuis 7 générations, était un vétéran de l'Irgoun, l'une des organisations clandestines paramilitaires sionistes en Palestine avant l’établissement de l’État d’Israël[1]. Sa mère originaire de Hébron, était institutrice[2].

Yossi Cohen a fait sa scolarité dans une école religieuse, la yeshiva Or Etzion (en), sous l'autorité du rabbin Rabbi Haim Drukman[3]. Il était dans les parachutistes pendant son service militaire. Il a été recruté dans le Mossad à l'âge de 22 ans en 1983, où il a commencé à servir comme officier de terrain sous le nom de code de «Callan». En 2004, le directeur du Mossad Meïr Dagan l'a nommé chef des opérations iraniennes[4]. À partir de 2006, il a été agent opérationnel dans la division « Tsomet », où il est chargé de recruter et de gérer des informateurs[5]. Ce qu'il a réussi notamment parmi des membres du Hezbollah et du Corps des gardiens de la révolution islamique[4]. Entre 2011 et 2013, il était sous-directeur de l'agence alors dirigée par Tamir Pardo, il était alors connu sous le pseudonyme de « Y ». Il a gagné pour des raisons classifiées le Prix de la défense d'Israël, la plus haute distinction du Mossad[6]. Entre 2013 et 2016, il était conseiller en sécurité du premier ministre. Ses rapports avec Benyamin Netanyahou à l'époque lui vaudront des soupçons de corruption, démenties par l'intéressé[7]. Il postule pour prendre la direction du Mossad et en est élu le directeur face à deux autres candidats et après trois entretiens[8]. Sa désignation par le premier ministre de l’État d'Israël Benyamin Netanyahou est annoncée en [9].

Action à la tête du Mossad

Sa nomination suivant celle de Roni Alsheikh (en) comme nouveau préfet général de police, en , est interprétée comme un renforcement de l'influence des nationalistes religieux partisans dans les organes sécuritaires d'Israël[10]. Son mandat lui a été confié avec comme priorités le programme nucléaire iranien et les liens avec les États arabes[11].

Ses relations avec l'Iran

À la suite des incidents dans le golfe d'Oman en mai et juin 2019, il considère que l'Iran en est en partie responsable : « Je peux vous assurer, selon nos sources et les meilleures sources occidentales, que l'Iran est derrière les récentes attaques dans le Golfe »[12]. Parmi les personnalités iraniennes visées par ses services figurait Qassem Soleimani : « Il sait très bien que son assassinat n’est pas impossible. Ses actions sont identifiées et ressenties partout… Il est indubitable que l’infrastructure qu’il construit pose un grave défi à Israël », avait déclaré Yossi Cohen en [11]. Or le major-général du Corps des gardiens de la révolution islamique, qui avait déjà échappé à un assassinat commandité par le Mossad en 2008, est tué le par une attaque de militaires américains[13].

L'une de ses actions remarquées à la tête du Mossad a consisté à récupérer des renseignements au sujet du nucléaire iranien, grâce à une mission menée à Téhéran, en [14].

Il accompagne en Benyamin Netanyahou lors de son voyage en Arabie saoudite afin d'y rencontrer le prince héritier Mohammed ben Salmane. La rencontre est interprétée comme un message à l'adresse de Joe Biden, le président élu des États-Unis, afin de l'inciter à maintenir une « ligne dure » contre l'Iran[15].

Son rôle durant la pandémie

Lors de la pandémie de Covid-19, Yossi Cohen a été chargé de mettre les ressources du Mossad au service de la crise sanitaire en Israël, notamment dans la coordination de l’achat de matériel médical à l’étranger[16],[17]. Dans le cadre de sa fonction et de la proximité qu'il avait avec le ministre de la santé Yaakov Litzman, porteur du coronavirus, il a dû se faire tester: un test révélé négatif le [18].

Après avoir quitté le Mossad

Il quitte le Mossad à la fin de son mandat début juin 2021[19] et peu après il n'exclut pas dans un entretien diffusé à la télévision que son agence avait pu faire exploser l’installation souterraine de centrifugation de Natanz en Iran et a confirmé que Mohsen Fakhrizadeh, le principal scientifique nucléaire iranien assassiné, était dans la ligne de mire du Mossad depuis des années. De plus, il n'a pas exclu de chercher à devenir Premier ministre, même si ce n'était pas son ambition présente[19].

Vie personnelle

Yossi Cohen parle couramment l’hébreu, l'arabe, l'anglais et le français, et est coureur de marathon. Il est surnommé « HaDougman » (« הדוגמן », soit « le modèle » en hébreu ) en raison de son physique avantageux[20],[21]. Il est considéré comme hautement intelligent[22]. Il est décrit comme très sociable, dégageant charme, charisme et confiance en soi. Il est extrêmement méticuleux quant à son apparence et à sa nutrition[23].

Il a cinq enfants, l'un d'entre eux était officier dans les renseignements militaires de l'unité 8200 malgré une infirmité motrice cérébrale[24], ainsi qu'une petite-fille. En tant que chef du Mossad, Cohen a embauché des dizaines de personnes handicapées pour divers postes.

Déclarations

En 2019 : « Tout récemment, le rétablissement de relations officielles avec Oman a été annoncé ainsi que la mise en place d’un bureau de représentation du ministère (israélien) des Affaires étrangères dans ce pays »[25].

Notes et références

  1. Netanyahu said set to tap Yossi Cohen as next Mossad chief, Raoul Wootliff, 7 décembre 2015, The Times of Israel
  2. The next Mossad Director – Yossi Cohen, Tom Dolev, 7 décembre 2015, Jerusalem Online
  3. Pascale Zonszain, « Qui est Yossi Cohen, le nouveau patron du Mossad? », sur Actualités Juives, (consulté le )
  4. a et b (en) Ronen Bergman, Rise and Kill First : The Secret History of Israel's Targeted Assassinations, Grande-Bretagne, John Murray, (1re éd. 2018), 784 p., 12,8 x 5,4 x 19,8 cm (ISBN 9781473694729, présentation en ligne), p. 597
  5. Cyrille Louis, « Nétanyahou nomme un fidèle à la tête du Mossad », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  6. PM names deputy Mossad head as new National Security council chief , Herb Keinon, 21 aout 2013, The Jerusalem Post
  7. « Hadas Klein : Yossi Cohen a acheté des cigares à Netanyahu, sans être remboursé », sur The Times of Israël, (consulté le )
  8. (en) Jack Moore, « Who Is Yossi Cohen, Mossad's New Spymaster? », sur Newsweek, (consulté le )
  9. (en) Chaim Levinson, « Clean, Religious and Close to Netanyahu's Wife: Who Is Yossi Cohen, Israel's Next Mossad Chief », Haaretz,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Serge Dumont, « La sécurité d’Israël en mains des nationalistes religieux », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  11. a et b « Yossi Cohen: l'Iranien Soleimani sait "que son assassinat n'est pas impossible" », sur The Times of Israël, (consulté le )
  12. « Le Mossad a la «certitude» que l'Iran est derrière les attaques dans le Golfe », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  13. Guillaume Gendron, « Soulagé, Israël fait profil bas », sur Libération.fr, (consulté le )
  14. (en) Yonah Jeremy Bob, « Is Mossad’s Yossi Cohen the future after Bibi-Gantz? - analysis », sur The Jerusalem Post, (consulté le )
  15. Pierre Barbancey, « Moyen-orient. Israël et Arabie saoudite, des liaisons dangereuses », sur L'Humanité,
  16. (en-US) Ronen Bergman, « Israel’s Not-So-Secret Weapon in Coronavirus Fight: The Spies of Mossad », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  17. Louis Imbert, « Coronavirus : Israël mobilise son renseignement et l’armée dans la course au matériel médical », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. (en) « Mossad head Yossi Cohen tests negative for coronavirus », sur The Jerusalem Post, (consulté le )
  19. a et b « En interview TV, l’ancien chef du Mossad met en garde l’Iran et défend Netanyahu », sur The Times of Israel,
  20. Yossi Cohen: The Israeli spymaster straight out of Le Carré and Ian Fleming takes charge of Mossad, Ben Lynfield, 8 décembre 2015, The Independent
  21. (he) אמירה לם ואמיר שואן, « "הדוגמן" שבא מהמוסד », sur Ynet,‎ (consulté le )
  22. (en) « Is spy suited for role of Israeli premier's national security advisor? », sur i24NEWS, '
  23. (en) Chaim Levinson, « A Golden Age for the Mossad: More Targets, More Ops, More Money », Haaretz,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. Newly appointed National Security Advisor Cohen's son reveals moving family story, Itamar Eichner, 26 aout 2013, Yediot Aharonot
  25. « Après la conférence de Bahreïn, Israël a rétabli ses liens avec Oman », sur LeMuslimPost, (consulté le )

Liens externes

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