Société d'études et de relations publiques

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Société d'études et de relations publiques
Description de l'image Serp.jpg.
Données clés
Fondation mars 1963
Disparition mars 2000
Fondateur Jean-Marie Le Pen
Genre musique militaire
Pays d'origine Drapeau de la France France

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La Société d'études et de relations publiques, également connue sous son acronyme Serp, est une société d’éditions fondée en mars 1963 par Jean-Marie Le Pen, aidé de ses amis Philippe Marçais, Léon Gaultier et Pierre Durand. Gérée par la suite par Marie-Caroline Le Pen, elle est mise en liquidation judiciaire[1],[2] le .

Historique

Spécialisée dans le chant « de tradition », notamment le chant militaire, ainsi que dans la publication d'enregistrements sonores de grands textes historiques, son catalogue a compris entre autres les chœurs de l'Armée rouge, des chants israéliens, des chants de l'armée allemande (Wehrmacht et Waffen SS), des discours de dirigeants du XXe siècle (Adolf Hitler, Lénine, Moshe Dayan…). Plus récemment, elle a diffusé les chants du Chœur Montjoie Saint-Denis.

Elle a produit de nombreuses collections, parmi lesquelles la chorale de la CGT ou des refrains du Front populaire, et des disques comportant des chants nazis.

La société est d’ailleurs condamnée, en 1968, pour « apologie de crime de guerre », après la diffusion d'un disque de chants du IIIe Reich « Hommes et faits du XXe siècle / Le IIIe Reich / I - Voix et chants de la Révolution allemande » reproduisant sur la pochette une photographie du Führer gravissant « triomphalement devant la foule, […] un escalier monumental entre deux haies de membres des S.A. porteurs de bannières à croix gammée »[3],[4] et contenant notamment au verso un commentaire jugé apologique :

« La montée vers le pouvoir d'Adolf Hitler et du parti National Socialiste fut caractérisée par un puissant mouvement de masse, somme toute populaire et démocratique, puisqu'il triompha à la suite de consultations électorales régulières, circonstances généralement oubliées. Dans ce phénomène, la propagande oratoire des chefs hitlériens et les chants politiques exprimant une passion collective jouèrent un rôle essentiel. Ce disque en restitue l'esprit à l'aide de documents originaux d'une inestimable valeur historique[4]. »

Jean-Marie Le Pen écrira plus tard au sujet de cette affaire : « Ces poursuites avaient un but caché. Elles ont été engagées au moment où j'étais secrétaire général de la campagne Tixier-Vignancour à la présidence de la République, en 1965. Il est évident que c'est la candidature de Tixier-Vignancour que l'on visait à travers moi[5]. » Il reçut d'ailleurs, à l'occasion du procès, le soutien de 23 personnalités qu'il avait sollicitées, notamment Jacques Soustelle, Georges Bidault, le général Kœnig, Arthur Conte et Alain Decaux[6].

Artistes produits

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Références

  1. Société d'études et de relations publiques (Serp)
  2. Décision de justice, sur societes.com.
  3. Voir sur rymimg.com.
  4. a et b Voir sur legifrance.gouv.fr.
  5. Jean-Marie Le Pen, Les Français d'abord !, éd. Carrere, 1984, p. 53.
  6. op. cit., p. 54.

Annexes

Bibliographie

  • Jonathan Thomas, « Jean-Marie Le Pen et la SERP : le disque de musique au service d’une pratique politique », Volume ! la revue des musiques populaires, vol. 1, no 14,‎ , p. 85-101 (DOI 10.4000/volume.5370).
  • Jonathan Thomas, « Bruits de fond : Quand Jean-Marie Le Pen éditait des disques », Bruits de fond : EHESS podcasts, 20 avril 2021 (écouter le podcast)

Liens externes

  • Extrait du catalogue de la Serp
  • « Dix ans de solitude », L'Express,
  • (en) « Serp Disques » (fiche label discographique), sur Discogs
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