Sigismond d'Autriche

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Sigismond d'Autriche
Sigismond de Tyrol, portrait du XVe siècle (Alte Pinakothek, Munich).
Fonction
Régent
Biographie
Naissance
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InnsbruckVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
InnsbruckVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Tombe autrichienne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
SiegmundVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Famille
Maison de HabsbourgVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Frédéric IV d'AutricheVoir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Anne de Brunswick (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Margaretha of Habsburg (d)
Hedwig von Habsburg (d)
Wolfgang von Habsburg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Éléonore Stuart (à partir de )
Catherine de Saxe (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata

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Sigismond d'Autriche, dit « Sigismond le Riche » (en allemand : Sigismund der Münzreiche), né le et mort le à Innsbruck, est un prince de la maison de Habsbourg. Titré archiduc d'Autriche, il est régent du comté de Tyrol et de l'Autriche antérieure de 1446 jusqu'à son abdication en 1490.

Il est le dernier représentant de la lignée des Habsbourg issue de Léopold III (lignée « léopoldienne »).

Biographie

Origines familiales et formation

Sigismond est le seul fils survivant du duc Frédéric IV d'Autriche et de sa seconde épouse Anne (morte en 1432)[1], fille du duc Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg.

Il est donc cousin de l'empereur Frédéric III[2].

Son père, en accord avec ses frères aînés, a été régent de l'Autriche antérieure (incluant le Sundgau en Alsace, le Breisgau, et quelques autres possessions dans l'ancien duché de Souabe) à partir de 1402. À la mort de son frère Guillaume en 1406, il a reçu le gouvernement du comté de Tyrol.

De la tutelle de Frédéric III à l'avènement comme régent (1439-1446)

Sigismond était encore mineur à la mort de son père en 1439 ; il est placé sous la tutelle de son cousin Frédéric III, élu roi des Romains[3] en 1440. Afin d'obtenir le soutien du royaume de France en conflit avec la Confédération suisse, son père avait l'intention de marier Sigismond à Radegonde, fille aînée du roi Charles VII. Mais la fiancée meurt en 1445 à l'âge de 16 ans, avant la célébration de leur mariage.

Frédéric III va conserver sa tutelle aussi longtemps que possible. C'est seulement en 1446, sous la pression des nobles du Tyrol, que commence la régence de Sigismond : elle durera presque un demi-siècle. Il peut acquérir quelques domaines des comtes de Montfort autour de Brégence et dans le Walsertal. En même temps, toutefois, il a dû se quereller avec son cousin l'archiduc Albert VI pour les possessions de l'Autriche antérieure. Le il épouse Éléonore Stuart (1431–1480), fille du roi Jacques Ier d'Écosse[1].

L'excommunication (1460)

Les motifs qui amenèrent alors le pape Pie II à se brouiller avec le duc Sigismond remontaient à la nomination du cardinal Nicolas de Cues comme évêque de Brixen en Tyrol. Ce candidat avait été imposé par la Curie romaine au chapitre cathédral. Comme toujours, le conflit fut envenimé à la racine par les prétentions contraires de chacun des pouvoirs, le temporel et le spirituel, à s'immiscer dans les affaires de l'autre. Au demeurant, l'irritation du pape à l'encontre de Sigismond, alla jusqu'à prononcer contre lui l'anathème et l'excommunication majeure (le ).

Les Confédérés en profitent pour s'emparer de la Thurgovie la même année.

Relations avec Charles le Téméraire (1468-1477)

Le nantissement du Breisgau et de l'Alsace à Charles le Téméraire, chronique illustrée (1513).

En 1468 il fut contraint de signer le traité de paix de Waldshut à la suite de la débâcle qu'il subit face aux Mulhousiens et à leurs alliés confédérés. En 1469, au traité de Saint-Omer, il vend avec droit au rachat le comté de Ferrette, le landgraviat d'Alsace et le Breisgau à Charles le Téméraire, duc de Bourgogne. Les sources ne sont pas claires, quant à savoir s'il les vendit à cause des dettes accumulées par son style de vie luxueux, ou s'il les a seulement gagés, parce qu'il voulait qu'ils fussent mieux protégés contre l'expansion de la Confédération suisse. En tout état de cause, il demanda à les racheter. Après le refus de Charles, il pactise avec Louis XI, qui le finance pour les récupérer par les armes.

En 1477, Frédéric III le fait archiduc. Trois ans plus tard, Éléonore meurt, et le , Sigismond se remarie avec Catherine[1], fille du duc Albert III de Saxe, alors âgée de 16 ans. L'archiduc n'eut pas d'enfant de ces mariages ; néanmoins, il a de nombreux enfants naturels.

Relation avec Venise (1485-1490)

À partir de 1485, le commerçant Jakob II Fugger devient banquier et créancier de l'archiduc. Ses services deviennent si nécessaires quand en 1487, Sigismond se querelle avec la république de Venise sur les domaines de l'évêché de Trente. Toutefois, après une confrontation des forces armées à Calliano en août, l'opposition de l'aristocratie du Tyrol l'oblige à abandonner la lutte.

Abdications de Sigismond (1490) et dernières années

Finalement, en 1490, Sigismond a dû céder la régence à l'archiduc Maximilien Ier, fils de Frédéric III, élu roi des Romains (aux côtés de son père, empereur) en 1486. Ainsi, tous les territoires héréditaires des Habsbourg sont à nouveau réunis en une seule main.

À la mort de Sigismond, la ligne tyrolienne des Habsbourg s'éteint.

L'archiduc est inhumé à l'abbaye de Stams.

La monnaie tyrolienne de Sigismond

Guldiner (1486).

L’archiduc Sigismond, après avoir procédé à une réforme drastique du monnayage autrichien, commença à faire frapper à Hall (ville proche d'Innsbruck) une grosse pièce d’argent valant un florin d’or ou gulden (Guldiner ou Guldengroschen), un précurseur du thaler (l'ancêtre du dollar, qui devient bientôt un modèle pour d'autres pays européens.

Notes et références

  1. a b et c Jiri Louda et Michael MacLagan, Les Dynasties d'Europe, Bordas, 1995 (ISBN 2-04-027115-5).
  2. Son père (Frédéric IV) est le frère d'Ernest de Fer, père de Frédéric III.
  3. C'est-à-dire, de fait, empereur. Toutefois, le titre d'empereur ne devient officiel qu'après le couronnement par le pape à Rome. D'où en général un couronnement préalable comme roi des Romains à Aix-la-Chapelle.

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