Piliers d'Ashoka

Le pilier de Vaishali.

Les piliers d'Ashoka sont une série de colonnes dispersées dans toute la partie nord du sous-continent indien, érigées ou du moins gravées par édit du roi maurya Ashoka pendant son règne au IIIe siècle av. J.-C. Originellement, il devait y avoir de très nombreux piliers, mais seulement dix-neuf comportant des inscriptions gravées subsistent encore, dont six surmontés d'un chapiteau décoré d'animaux. D'une hauteur moyenne de douze à quinze mètres et pesant jusqu'à cinquante tonnes, ces piliers ont été traînés, parfois sur des centaines de kilomètres, jusqu'à l'endroit où ils ont été érigés.

Un des plus connus est celui de Sarnath, qui marque l'endroit où Gautama Bouddha aurait enseigné pour la première fois son dharma et marque donc le début du Sangha bouddhiste. Le chapiteau de ce pilier est devenu l'emblème national de l'Inde.

Principaux piliers subsistants

  • Sarnath, près de Varanasi, Uttar Pradesh, quatre lions, inscriptions (Chapiteau aux lions d'Ashoka)
  • Sanchi, près de Bhopal, Madhya Pradesh, quatre lions
  • Rampurva, Champaran, Bihar, deux colonnes, l'une surmontée d'un taureau, l'autre d'un lion
  • Vaishali, Bihar, un lion, sans inscriptions
  • Sankissa, Uttar Pradesh, seulement le chapiteau (un éléphant)
  • Lauriya-Nandangarh, Champaran, Bihar, un lion
  • Lauriya-Araraj, Champaran, Bihar
  • Delhi-Meerut, Delhi ridge, Delhi (déplacé de Meerut à Delhi par Firuz Shah Tughluq en 1356
  • Delhi-Topra, Feroz Shah Kotla, Delhi (déplacé de Topra à Delhi par Firuz Shah Tughluq
  • Allahabad, Uttar Pradesh (originellement situé à Kausambi et probablement transféré à Allahabad par Jahangir)
  • Kausambi, pilier toujours en place à Kausambi, mais sans inscription[1].
  • Amaravati, Andhra Pradesh (fragment)

au Népal :

Piliers d'Ashoka

Chapiteaux subsistants

Sept chapiteaux subsistent, consistant en cinq chapiteaux à l'effigie de lions, le chapiteau le plus à l'ouest à l'effigie d'un éléphant, et un chapiteau à l'effigie d'un taureau dans le nord du territoire. Ces chapiteaux sont composés d'une base lotiforme, probablement d'inspiration perse, d'un tore torsadé ou non, d'un abaque représentant soit un bandeau floral intégrant des palmettes (taureau de Rampurva, éléphant de Sankissa), soit des oies sauvages hamsa (lions de Rampurva, Lauria-Nandangarh), soit des animaux et des Roues de la Loi (Sarnath). Enfin ils sont surmontés d'animaux (lions, taureau, éléphant) sculptés de façon réaliste[2].

Notes et références

  1. Buddhist Architecture de Huu Phuoc Le p.39
  2. "Art de l'Inde: diversité et spiritualité" par Anne-Marie Loth Éditions Chapitre Douze, Bruxelles-Paris 2006, p. 25 [1]
  3. Buddhist Architecture de Huu Phuoc Le p.39

Voir aussi

Liens externes

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v · m
Édits d'Ashoka
Les Édits d'Ashoka
(3e siècle av. J.-C.)
(Liste des Édits)
Année de règne
d'Ashoka
Type d'édit
(et emplacement des inscriptions)
Répartition géographique
Année 8 Fin de la guerre du Kalinga et conversion au "Dharma"
Année 10[M 1] Édits mineurs Evénements connexes:
Visite de l'arbre de la Bodhi à Bodh Gaya[M 2]
Construction du Trône de diamant à Bodh Gaya
Prédication dans l'ensemble de l'Inde.
Dissenssions dans le Sangha[M 2]
En langue indienne: Inscription de Sohgaura
Erection des Piliers d'Ashoka
Édit bilingue grec/araméen
(Kandahar)
Edits mineurs sur rocher en araméen:
Inscription de Laghmân, Inscription de Taxila
Année 11 Édits mineurs sur rocher (n°1, n°2 et n°3)
(Panguraria, Maski, Palkigundu et Gavimath, Bahapur/Srinivaspuri, Bairat, Ahaura, Gujarra, Sasaram, Rajula Mandagiri, Yerragudi, Udegolam, Nittur, Brahmagiri, Siddapur, Jatinga-Rameshwara)
Année 12 et suivantes[M 1] Inscriptions des grottes de Barabar Édits majeurs sur rocher
Édit mineurs sur pilier:
Édit du schisme, Édit de la Reine, Édit de Kosambi
(Lumbini Sarnath Allahabad Sanchi)
Edit de Rummindei, Edit de Nigali Sagar
Édits majeurs en langue grecque:
Édits grecs n°12-13
(Kandahar)
Édits majeurs en langue indienne :
Édit n°1, Édit n°2, Édit n°3, Édit n°4, Édit n°5, Édit n°6, Édit n°7, Édit n°8, Édit n°9, Édit n°10, Édit n°11, Édit n°12, Édit n°13, Édit n°14
En script Kharoshthi:
Shahbazgarhi (en), Mansehra (en)
En script Brahmi:
Khalsi, Girnar, Sopara, Sannati, Yerragudi, Delhi (en)
Années 26, 27
et suivantes[M 1]
Édits majeurs sur pilier
En langue indienne:
Édit n°1 Édit n°2 Édit n°3 Édit n°4 Édit n°5 Édit n°6 Édit n°7
(Allahabad Delhi (en) Topra (en) Rampurva Lauriya-Nandangarth Lauriya-Araraj Amaravati)

En araméen:
Kandahar, Edit n°7[M 3],[M 4] et Lampaka, Edit n°5 ou 7[M 5]

Année 32[M 2] Dhauli,Jaugada
  1. a b et c Yailenko,Les maximes delphiques d'Aï Khanoum et la formation de la doctrine du dhamma d'Asoka, 1990, pp.239-256.
  2. a b et c Gupta, The roots of Indian Art, p.351-357
  3. Inscriptions of Asoka de D.C. Sircar p.30
  4. Handbuch der Orientalistik de Kurt A. Behrendt p.39
  5. Handbuch der Orientalistik de Kurt A. Behrendt p.39
 
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