Palomena prasina

Punaise verte

Palomena prasina
Description de cette image, également commentée ci-après
Une « punaise verte » .
Classification
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Hexapoda
Classe Insecta
Sous-classe Pterygota
Infra-classe Neoptera
Super-ordre Hemipteroidea
Ordre Hemiptera
Sous-ordre Heteroptera
Famille Pentatomidae
Sous-famille Pentatominae
Tribu Nezarini
Genre Palomena

Espèce

Palomena prasina
(Linnaeus, 1761)

La punaise verte (Palomena prasina) est une espèce européenne d'insectes hétéroptères, une punaise malodorante (Pentatomomorpha) de la famille des Pentatomidae.

Son nom vernaculaire peut s'appliquer à d'autres espèces de la tribu des Pentatomini. La forme adulte peut changer la couleur de la partie dorsale, variant du vert au bronze au cours des saisons, sans marque distinctive. La punaise verte est très répandue dans toute l'Europe, y compris les îles Britanniques. On la retrouve dans de nombreux habitats, et ce jusqu'au 63e parallèle nord[1].

Description

Adulte, elle mesure de 12 à 14 mm. Sa couleur verte tachetée de petits points noirs la rend très mimétique ; elle devient brune à l'approche de l'hiver mais redevient verte au retour du printemps. Ses larves sont entièrement vertes[2]. Les quatrièmes et cinquièmes segments antennaires sont rougeâtres et l'extrémité de ses ailes membraneuses est brune, sauf chez le jeune adulte après la mue[3]. La femelle, bien que généralement plus grande que le mâle, est similaire en apparence. À l'instar des insectes hémiptères, la punaise verte possède des pièces buccales spécialisées pour se nourrir de sève végétale[4].

  • Accouplement
    Accouplement
  • Œufs sous feuille
    Œufs sous feuille
  • Larve au dernier stade.
    Larve au dernier stade.
  • Palomena prasina en Oxfordshire.
    Palomena prasina en Oxfordshire.
Confusion possible

Palomena prasina peut être confondue avec la Punaise verte puante (Nezara viridula) mais cette dernière a souvent 3 petits points blancs bien visibles à la limite du pronotum sur la partie dorsale, sur l’écusson, ainsi que des ailes membraneuses transparentes.

Biologie

La punaise verte est inoffensive. Elle émet une odeur nauséabonde si elle se sent menacée.

La punaise verte hiverne sous sa forme d'imago jusqu'en mars/avril, selon la région. Elle se nourrit ensuite pour préparer la période de reproduction qui débute peu après la sortie d'hivernage. Le dos de l'adulte brunit pendant l'été, annonçant la mort de la punaise.

La reproduction se fait dos à dos. La femelle dépose 25 à 30 œufs en masse de forme hexagonale. Le développement embryonnaire dure 15 à 21 jours. Une seule femelle peut pondre 3 à 4 fois. Après éclosion, les larves restent groupées par sécrétion d'une phéromone d'agrégation. En cas de danger, une autre phéromone est secrétée, celle-ci provoque la dispersion du groupe. Au total, 5 stades juvéniles, tous différents en forme et coloration, se succèdent par mue jusqu'à la forme adulte. La forme adulte est généralement atteinte en septembre pour une hivernation en novembre[1].

Écologie

Elle habite des milieux humides, des jardins aux forêts de feuillus. Au début de la saison des pluies, en automne, elle pénètre dans les habitations par les fenêtres ouvertes ou sous les toits pour rechercher un abri pour hiberner.

Pour se nourrir, P. prasina plante son appareil buccal dans le fruit et libère une enzyme digestive (amylase), ce qui forme une dépression à la surface du fruit. Considéré comme un ravageur, cet insecte polyphage apprécie particulièrement les noisetiers[5], les pommiers et poiriers ainsi que certaines herbacées.

Systématique

L'espèce a été décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1761 sous le nom initial de Cimex prasinus.

Synonymie

  • Cimex prasinus Linnaeus, 1761 Protonyme
  • Cimex roseus Müller, 1776
  • Cimex dissimilis Fabricius, 1781
  • Cimex viridis Harris, 1781
  • Cimex discolor Wolff, 1811
  • Pentatoma subrubescens Gorski, 1852
  • Palomena rhododactyla Horváth, 1883

Noms vernaculaires

  • Punaise verte
  • Punaise verte des bois ; à noter que ce terme désigne aussi Nezara smaragdula (Fabricius)[6].

Références

  1. a et b Southwood, T. R. E. and Leston, D. (1959) Land and Water Bugs of the British Isles Frederick Warne & Co.
  2. Michael Chinery, Insectes de France et d'Europe occidentale, Paris, Flammarion, , 320 p. (ISBN 978-2-08-128823-2), p. 74-75
  3. (en) « Palomena prasina Common Green Shieldbug » (consulté le )
  4. (en) « Green shield bug fact file » (consulté le )
  5. (en) Rachid Hamidi, Mélina Calvy, Emma Valentie et Laetitia Driss, « Symptoms resulting from the feeding of true bugs on growing hazelnuts », Entomologia Experimentalis et Applicata,‎ , eea.13165 (ISSN 0013-8703 et 1570-7458, DOI 10.1111/eea.13165, lire en ligne, consulté le )
  6. L'Agronomie coloniale - Volumes 2 à 3 - Page 82 1914

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Liens externes

  • (en) Référence Fauna Europaea : Palomena prasina (Linnaeus, 1761)
  • (en) Référence BioLib : Palomena prasina (Linnaeus, 1761)
  • (fr + en) Référence EOL : Palomena prasina
  • (fr) Référence INPN : Palomena prasina (Linnaeus, 1761) (TAXREF)
  • (fr) Palomena prasina comparée à la punaise originaire d'Asie Halyomorpha halys sur site de l'INRA
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