Michel Ciment

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Michel Ciment
Michel Ciment en 2010.
Fonctions
Président d'honneur (d)
Fédération internationale de la presse cinématographique
Président d'honneur (d)
Syndicat français de la critique de cinéma
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
14e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière parisien de Pantin (depuis le )Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Michel Jean CimentVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Producteur de radio, animateur de radio, critique de cinéma, journaliste, producteur de cinémaVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Parentèle
Ulysse Ciment (petit-fils en lignée masculine)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Michel Ciment, né le à Paris 1er et mort le à Paris 14e[1], est un écrivain, universitaire, critique de cinéma, journaliste et producteur de radio français.

Directeur de la publication et membre du comité de rédaction de la revue Positif, il est aussi maître de conférences en civilisation américaine à l'université Paris VII-Denis-Diderot[2].

Biographie

Famille

Né dans le 1er arrondissement de Paris le , Michel Ciment est le fils d'un père « attachant et taciturne », d'origine juive hongroise, et d'une mère rayonnante qui lui fait découvrir la littérature, la peinture, le théâtre[3]. Son père est Alexander Cziment, tailleur pour la haute couture, et sa mère est Helene Cziment, qui travaille avec son mari[4].

La famille doit se cacher pendant la guerre à cause des origines juives de son père, qui a la chance d'être prévenu la veille par un policier de la rafle du Vel d'Hiv[3]. Alexander Cziment se réfugie en Normandie où il est caché par des paysans jusqu'à la fin de la guerre. Michel Ciment rejoint son père en Normandie et Helene Cziment fait des allers retours à Paris[4].

Il entre ensuite au lycée Condorcet puis en hypokhâgne à Louis-Le-Grand, et part aux Etats-Unis pour poursuivre ses études, une partie de sa famille paternelle y étant installée après avoir quitté la Hongrie[3].

Révolté et « très politisé », engagé contre la guerre d'Algérie, il se décrit comme étant plutôt de « gauche libertaire plus proche des surréalistes » que du parti communiste[3].

Débuts

Michel Ciment s'intéresse très tôt au cinéma. Initié également par sa mère, il découvre des films plus exigeants et la cinémathèque de la rue d’Ulm. Une passion pour le cinéma émerge qui, conjuguée à celle de la littérature, le pousse à écrire sur le cinéma, à l'image des critiques de l’époque tels Roger Tailleur ou Robert Benayoun[3] chez qui il retrouve cet intérêt pour le surréalisme. Il écrit ses premiers textes dans une petite revue étudiante nommée CinémaTexte[5].

En 1963, il fait parvenir un texte consacré au film d'Orson Welles Le Procès au comité de rédaction de la revue Positif qui publie son article[6]. Trois ans plus tard, il rejoint le comité de la revue dont il finira par prendre la direction de la publication[7].

Carrière

En 1970, il rejoint l'équipe de critiques de l'émission radiophonique Le Masque et la Plume, dont il reste membre jusqu'à son décès (il y est intervenu pour la dernière fois fin septembre 2023 pour défendre Le Grand Chariot de Philippe Garrel et Acide de Just Philippot)[8]. En 1973, il publie son premier livre, Kazan par Kazan, dans lequel il s'entretient avec le cinéaste[9]. Sur le même modèle suivront des livres consacrés à Francesco Rosi, Joseph Losey et, en particulier, Stanley Kubrick (1980) dont Michel Ciment est l'un des principaux exégètes.

André Lange, Kirill Razlogov, Antonin Liehm et Michel Ciment lors du Festival des films interdits de Moscou, en .

Au début des années 1990, tout en continuant son travail à Positif, il lance une nouvelle émission radiophonique, Projection privée, à France Culture, dans laquelle, de 1990 à 2016, il reçoit un ou plusieurs invités venus discuter autour d'un thème inspiré par l'actualité cinématographique[10].

En 1994, il reçoit à Cannes, le premier prix Maurice Bessy, récompensant « une personnalité exerçant son activité ou son talent dans les domaines de l’écriture cinématographique[2] ».

Famille

Il est le père de Gilles Ciment et le grand-père d'Ulysse Ciment.

Mort

Il meurt le [2],[11] à Paris[12] à l'âge de 85 ans des suites d'une longue maladie[13]. Ses obsèques se tiennent le au cimetière parisien de Pantin[14].

Prise de position sur la critique

Michel Ciment à la maison de la culture d'Amiens (2007)[15].

Dans les années 1990 (notamment en 1997[16]), Michel Ciment exprime à plusieurs reprises son inquiétude au sujet de l'impact, sur le cinéma français, de ce qu'il a appelé le « triangle des Bermudes » de la critique cinématographique, à savoir Les Cahiers du cinéma, Le Monde, et Libération (auxquels il ajoutera Les Inrockuptibles)[17]. Sa critique vise à la fois l'appauvrissement général de la qualité de la critique et ce qu'il considère comme une uniformisation des opinions à la suite de l'essaimage d'anciens collaborateurs des Cahiers du cinéma[11].

Publications

Ouvrages

Thierry Frémaux, Michel Ciment, Costa-Gavras, Jerry Schatzberg et le traducteur de ce dernier, présentant Panique à Needle Park à la Cinémathèque française, en .

Revues de cinéma

Filmographie

Long métrage (acteur)

Documentaires

Radio

Distinctions

Prix

Décorations

Autres

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a b et c Le Monde > article "Michel Ciment, critique de cinéma, est mort à l’âge de 85 ans" (14/11/1023).
  3. a b c d et e Série « Michel Ciment, une vie en ciné-textes » ; épisode 1 « Naissance d'une passion », France Culture, À voix nue par Tewfik Hakem, le .
  4. a et b (en) Adam Nossiter. Michel Ciment, 85, Film Sage Enamored of the Art's History. The New York Times,Tuesday, December 19, 2023, p. A17.
  5. Voir sur Le Bleu du miroir.
  6. Les Inrockuptibles
  7. Voir sur L'Histoire.
  8. Télérama > article "Le critique de cinéma Michel Ciment, pilier de “Positif” et du “Masque et la plume”, est mort" par Samuel Douhaire (14/11/2023).
  9. Livres-Cinéma.info.
  10. Les Échos.
  11. a et b « Mort de Michel Ciment, le critique de référence », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  12. Avis de décès.
  13. Michel Ciment, critique et historien du cinéma, est mort à 85 ans
  14. Avis de décès
  15. À l'occasion de la table ronde autour de l'œuvre de Karel Reisz, avec Betsy Blair et Gilles Laprévotte, lors du 27e festival international du film d'Amiens en .
  16. Eric Jozsef, « À Florence les Français s'attaquent. », sur Libération, (consulté le ).
  17. « Les Dossiers de l'Ecran - La Critique / Interview Michel Ciment », sur archives.ecrannoir.fr (consulté le ).
  18. a b et c Notice biographique sur IMDb.

Voir aussi

Bibliographie

  • Thierry Frémaux, « L'aventure cinéphilique de Positif. 1952-1989 », Vingtième Siècle, no 23,‎ , p. 21-33 (lire en ligne).

Articles connexes

Émissions de radio

  • « Michel Ciment, une vie en ciné-textes », France Culture, À voix nue par Tewfik Hakem, du 22 au
  • Laure Adler, « Cinéphile, Michel Ciment », sur France Inter, L'Heure bleue, (consulté le )
  • Archives de Projection privée sur France Culture

Liens externes

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