Massacre de Koshobe

Massacres de Koshobe
Date
Lieu Koshobe et Zabarmari, près de Maiduguri, Drapeau du Nigeria Nigeria
Victimes Civils nigérians
Morts 76 à 110 au moins[1]
Auteurs Boko Haram
Guerre Insurrection de Boko Haram
Coordonnées 11° 58′ 32,67″ nord, 13° 19′ 10″ est
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Massacre de Koshobe
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Le massacre de Koshobe, ou massacre de Zabarmari a lieu le pendant l'insurrection de Boko Haram.

Déroulement

Le massacre a lieu le , alors que des élections locales, devant designer des représentants et conseillers régionaux des 27 circonscriptions de l'État de Borno, ont lieu pour la première fois depuis le début de l'insurrection de Boko Haram en 2009[2]. En début d'après-midi, des djihadistes à motos attaquent des hommes et des femmes qui travaillent dans les champs à Koshobe, à 10 kilomètres de Maiduguri[2]. Les tueries ont lieu dans une rizière, dans des champs et dans des zones marécageuses[2].

Le lendemain, 43 corps sont enterrés dans le village voisin de Zabarmari, en présence du gouverneur de l'État du Borno, Babaganan Umara Zulum[2],[3]. Parmi les victimes figurent des ouvriers agricoles originaires de l'État de Sokoto, situé plus à l'ouest, venus chercher du travail dans la région[2].

Bilan

L'attaque est la plus meurtrière contre des civils depuis le début de l'année 2020 au Nigeria[2]. Le 29 novembre, le coordinateur humanitaire de l'ONU au Nigeria, Edward Kallon, annonce que le bilan du massacre est d'au moins 110 civils tués et de nombreux blessés[2]. Le lendemain, l'ONU revient cependant sur son bilan en ne confirmant finalement que « plusieurs dizaines » de morts[1].

De son côté, le ministre de l'information de l'État de Borno, Babakura Abba Jatau, annonce que 76 corps ont été enterrés, mais que « les habitants du village de Zabarmari ont dit que beaucoup d’autres corps pourraient toujours se trouver dans la rizière »[1].

Responsabilités

Le communiqué de l'ONU ne fait pas mention du groupe responsable du massacre[2]. Babakura Kolo, le responsable d'un groupe d'autodéfense pro-gouvernemental local, attribue l'attaque à Boko Haram[4]. Cependant le nom de « Boko Haram » est donné par les habitants du Nigeria à deux groupes distincts : le Groupe sunnite pour la prédication et le djihad et l'État islamique en Afrique de l'Ouest[4],[1]. Selon Bulama Bukarti, analyste pour l'Afrique subsaharienne à l'Institut Tony Blair, le groupe affilié à l'État islamique est celui qui est le plus actif dans la zone de l'attaque[2].

L'attaque est finalement revendiquée le 1er décembre par le Groupe sunnite pour la prédication et le djihad, dirigé par Abubakar Shekau[5],[1],[6],[7]. Dans le document audio, Boko Haram accuse les paysans d'avoir dénoncé et remis aux forces de sécurité un de ses membres[5].

Les agriculteurs, les pêcheurs ou les bûcherons sont régulièrement la cible d'attaques de la part des djihadistes, qui les accusent de transmettre des informations à l'armée ou de ne pas payer un « impôt »[2].

Vidéographie

  • [vidéo] "Les dernières attaques montrent le retour en puissance de Boko Haram au Nigeria", France 24, 15 décembre 2020.

Références

  1. a b c d et e Nigeria : Boko Haram revendique la tuerie de samedi ; le bilan officiel grimpe à 76 morts, Le Monde avec AFP, 1er décembre 2020.
  2. a b c d e f g h i et j Au Nigeria, plus d'une centaine de civils tués lors de l'attaque "la plus violente de l'année", France 24 avec AFP, 29 novembre 2020.
  3. Nigeria : ce que l'on sait de l'attaque jihadiste qui a fait au moins 110 morts, France info avec AFP et Reuters, 30 novembre 2020.
  4. a et b Au moins 110 civils tués dans une attaque au Nigeria, Le Monde avec AFP, 29 novembre 2020.
  5. a et b Joan Tilouine, Le massacre de 76 paysans au Nigeria revendiqué par Boko Haram, un « nouveau message » qui rappelle que la guerre est loin d’être terminée, Le Monde, 2 décembre 2020.
  6. Wassim Nasr, #Nigéria #BokoHaram revendique les assassinats d’agriculteurs de #ZabarmariMassaccre et les 22 assassinats du mois dernier « pour venger la collaboration et l’arrestation de ses membres avant de les livrer à l’armée », Twitter, 1er décembre 2020.
  7. Bulama Bukarti, The Shekau faction of Boko Haram (JAS) has just released a video claiming responsibility for #ZabarmariMassacre and the killing of 22 farmers last month. It said it's a retaliation on farmers for arresting its members and handing them over to the Nigerian military., Twitter, 1er décembre 2020.
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