Liozna est arrosée par la Mochna et se trouve près de la frontière avec la Russie, à 45 km au sud-est de Vitebsk et à 244 km au nord-est de Minsk[2]. Elle est desservie par le chemin de fer et la grande route menant de Vitebsk à Smolensk.
Histoire
Liozno fut d'abord la possession de Bogdan Oguinski puis de ses descendants, dans le cadre du powiat de Vitebsk de la voïvodie de Vitebsk. Un shtetl — une petite ville avec une importante population juive — y est mentionné en 1654. À la suite de la première partition de la Pologne, en 1772, Liozna devint russe et fut rattachée au gouvernement de Moguilev. Une église grecque-catholique fut construite en 1786. Durant la campagne de Russie (1812), Liozna fut occupée par le 3e corps d'armée du maréchal Ney, un événement représenté par une série de dessins de Christian Wilhelm von Faber du Faur, lieutenant de la Grande Armée et peintre originaire du Wurtemberg.
C.W. von Faber du Faur, la Grande Armée à Liozna, 9 août 1812.
En 1863, on recensa 123 maisons, deux églises orthodoxes, quatre lieux de culte juifs, une école, un hôpital, un moulin hydraulique, sept magasins. En 1875, une gare ferroviaire fut ouverte. En 1900, une scierie équipée d'une machine à vapeur entra en activité. Le , Liozna fut administrativement rattachée à la RSS de Biélorussie, mais le , une décision prise à Moscou la transféra à la RSFS de Russie. Elle retourna à la RSS de Biélorussie le , devenant le centre d'un raïon.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Liozna fut occupée par l'Allemagne nazie du au . Le fils de Staline, Iakov Djougachvili, y fut capturé le . Peu après le début de l'occupation, un ghetto fut établi où les Juifs durent s'entasser dans 30 à 40 maisons, le long d'une rue du village. Des réfugiés juifs d'autres localités de Biélorussie étaient sans cesse amenés dans le ghetto. Le , les Juifs du ghetto furent enfermés dans une grange, puis, durant les trois jours suivants, assassinés près du sovkhoze Adamenki par l'Einsatzkommando 9 et des policiers auxiliaires locaux. Le nombre exact de victimes varie considérablement selon les sources[3].
Population
Recensements (*) ou estimations de la population[4] :
↑(en) Yad Vashem, Untold stories, The murder of the Jews in the occupied territories of the former USSR, The Adamenki Ravine et Liozno.
↑« Recensements et estimations de la population depuis 1897 », sur pop-stat.mashke.org — (ru) « Recensements de 1959, 1970, 1979 », sur www.webgeo.ru — (en) « Recensements ou estimations de la population depuis 1897 », sur pop-stat.mashke.org/belarus-cities.htm