Joseph Vendryes

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Joseph Vendryes
Fonction
Doyen
Faculté des lettres de Paris
-
Henri Delacroix
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
9e arrondissement de Paris
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
14e arrondissement de Paris
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Vendryes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activité
LinguisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Pierre Vendryès
Georges VendryèsVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Université de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Maître
Archives conservées par
Vue de la sépulture.

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Joseph Vendryes (prononcer [vɑ̃dʁijɛs]), né le à Paris et mort le dans la même ville, est un linguiste et celtiste français[1].

Biographie

Jeunesse et formation

Joseph Vendryes naît à Paris (9e arrondissement) le .

Son grand-père, Jean-Baptiste Firmin Vendryes (1809-1893) avait pour sa part fait une carrière universitaire ; condisciple à Louis-le-Grand d'Évariste Galois, il avait fait l’École normale supérieure, puis mené une carrière qui l'avait vu finir comme inspecteur d'académie. Il avait correspondu avec Michelet.

Joseph Vendryes fréquente le lycée Louis-le-Grand et obtient son baccalauréat ès lettres en 1891. Par la suite, il étudie à la Faculté des lettres de Paris, de 1891 à 1894, année au cours de laquelle il obtient une licence ès lettres. Il est agrégé de grammaire en 1896 et devient boursier d'études en Allemagne (de 1898 à 1899), puis boursier de doctorat à la Faculté des lettres de Paris (de 1900 à 1901). Il accède au statut de docteur ès lettres en 1902[2].

Carrière

Élève d'Antoine Meillet, Joseph Vendryes enseigna à l'École pratique des hautes études, où il occupa la chaire de langues et littératures celtiques. Il enseigna également la linguistique à la faculté des lettres de l'université de Paris à partir de 1907 ainsi qu'à l'École normale supérieure (1920-1936). Doyen de la Faculté des Lettres de Paris de à la fin , il fut un administrateur efficace dans des temps difficiles et son absence d'attitude collaborationniste lui valut d'être arrêté quelque temps par l'Occupant, puis, en , d'être relevé de ses fonctions par le ministre de Vichy[3].

M. Bruhat, M. Gidel, M. Baudouin, M. Carcopino, M. Maurain, M. Vendryès et M. Damiens dans le bureau du recteur de l'université de Paris, 1940 (Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne, NuBIS).

En 1925, ses collègues, élèves et amis lui offrirent un volume de Mélanges.

Une partie de sa bibliothèque, léguée à la bibliothèque de linguistique de l'université de Paris, se trouve désormais à la Bibliothèque de sciences humaines et sociales Paris Descartes-CNRS.

Il mourut le et fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise (71e division).

Travaux scientifiques

Vendryes a notamment développé les notions de linguistique idiosynchronique et d'idiolecte. Pour lui, il s'agit de l'étude d'un système de signes, différent selon les groupes sociaux mais propre à chacun de ceux-ci. En prenant en compte l'étude de systèmes linguistiques de groupes de locuteurs, la linguistique s'ancre un peu plus près des pratiques langagières tout en conservant l'idée que la langue en tant que système s'impose à tous comme un héritage culturel et modifiable.

En tant que celtologue, il a publié entre autres une Grammaire du Vieil Irlandais et un Lexique étymologique de l'irlandais ancien qu'il ne put achever. Il s'intéressa en outre à la religion celtique à laquelle il consacra quelques ouvrages.

Joseph Vendryes fut codirecteur de la Revue Celtique avec Émile Ernault et Marie-Louise Sjoestedt quand celle-ci était dirigée par Joseph Loth. Après le décès de ce dernier le , Joseph Vendryes fonda la revue Études celtiques.

Il fut membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.

Citation

« Le langage [...] est un acte physiologique en ce qu'il met en œuvre plusieurs organes du corps humain. C'est un acte psychologique en ce qu'il suppose l'activité volontaire de l'esprit. C'est un acte social en ce qu'il répond à un besoin de communication entre les hommes. Enfin, c'est un fait historique, attesté sous des formes très variées [...]. » Le Langage, introduction linguistique à l'histoire, 1921 (réédition Albin Michel, 1968).

Publications

  • Recherches sur l'histoire et les effets de l'intensité initiale en latin, Klincksieck, Paris, 1902.
  • Traité d'accentuation grecque, Klincksieck, Paris, 1904.
  • Grammaire du vieil-irlandais : phonétique - morphologie - syntaxe, Guilmoto, Paris, 1908.
  • Le Langage, introduction linguistique à l'histoire, 1921 (rééd. Albin Michel 1968). (ISBN 978-2-226-04744-1)
  • (avec Antoine Meillet), Traité de grammaire comparée des langues classiques, Honoré Champion, Paris, 1924. (ISBN 978-2-85203-059-6)
  • La poésie galloise des XIIe – XIIIe siècles dans ses rapports avec la langue, Clarendon Press, Londres, 1930, 31 p.
  • La position linguistique du celtique, Humphrey Milford Amen House / Oxford University Press, Londres, 1937, 41 p.
  • « La religion des Celtes », dans Mana : Introduction à l’histoire des religions, t. II : Les religions de l’Europe ancienne, fasc. 3 : Les religions étrusque et romaine ; les religions des Celtes, des Germains et des anciens Slaves, PUF, Paris, 1948, p. 237-289 (rééd. Coop Breizh, Spézet, 1997). (ISBN 978-2-909924-91-5)
  • Choix d'études linguistiques et celtiques, Klincksieck, Paris, 1952.
  • Lexique étymologique de l'irlandais ancien, CNRS éditions, Paris, fasc. A-1959 ; fascicules suivantes continuées par Édouard Bachellery et Pierre-Yves Lambert.

Voir aussi

Références

  1. « Joseph Vendryès (1875-1960) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  2. Christophe Charle, « 106. Vendryès (Joseph, Jean, Baptiste, Marie) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, no 2,‎ , p. 208–210 (lire en ligne, consulté le )
  3. Sur Joseph Vendryes comme doyen pendant l’Occupation, voir le témoignage d’un collègue : Georges Mathieu, La Sorbonne…, 2011 (mais écrit en 1946), passim, dont page 98 du livre (sur son arrestation) et page 129 du livre (sur sa suspension de fonctions).

Liens externes

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    • La France savante
    • Persée
    • Thèses de doctorat ès lettres soutenues en France de 1808 à 1940
  • Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Projet de recherche en littérature de langue bretonne
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