Jane Thylda

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ne pas confondre avec Jeanne Thilda pseudonyme de Mathilde Kindt

Jane Thylda
Photo Reutlinger.
Titre de noblesse
Princesse
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 66 ans)
ArcachonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jeanne TricaudVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Actrice, mime, demi-mondaineVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
-Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Auguste de Broglie-Revel (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Villa Saint-Yves (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

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Corset Thylda, 1908.

Jane ou Jeanne Thylda est le nom de scène de Jeanne Tricaud, née le dans le 3e arrondissement de Lyon[1] et morte le à Arcachon. Comédienne, mime, artiste de music-hall et demi-mondaine[a 1], elle devient princesse de Broglie par son mariage.

Biographie

Jane Thylda débute dans la comédie à Bordeaux. Au théâtre des arts, elle joue les rôles de jeune première amoureuse et de grande coquette[2], comme Claire de Beaulieu dans Le Maître de forges, dans Paris fin de siècle, L'Auberge des mariniers, Les Surprises du divorce, Durand et Durand, puis passe au théâtre du Vaudeville à Paris, où elle reprend le rôle tenu par Cécile Sorel dans Madame Sans-gêne. Elle prend des cours avec Henri Dupont-Vernon et Séverin[3].

En 1898, elle abandonne le théâtre pour le music-hall, et est engagée à l'Olympia où elle débute dans Vision de Roger-Milès et Missa, puis elle est engagée aux Folies Bergère. Le music-hall devient un débouché nouveau, à la toute fin du XIXe siècle, pour « les beautés professionnelles qui recherchent la « situation d’“artiste” et les applaudissements ». Elle joue aux Folies-Bergère, la Princesse au Sabbat (janvier 1899), les Grandes Courtisanes (mai 1899), le Prince Désir (novembre 1899) ou Cythère (avril 1900). Les titres des spectacles se lisent sans ambiguïté. Ses ballets concrétisent parfaitement le fantasme pornographique et l’illusion de respectabilité[4].

En 1900, Jane Thylda joue le rôle travesti du berger avec Liane de Pougy dans le rôle de Madame de Parabère dans Watteau de Jean Lorrain à l'Olympia. Elles partagent leurs amants et des plaisirs saphiques que les courtisanes se plaisent à exalter dans leurs écrits. Elles échangent des coups violents et les représentations s'arrêtent en plein succès[5]. Ils se réconcilient et remontent ensemble sur scène dans Duel de femmes à l'Olympia[6].

En 1904, elle fait un voyage en Égypte et au Soudan[7] ; En 1906, elle voyage en Birmanie, au Bengale et en Inde[8]; En 1907, au Japon[9].

Théâtre

Ballet d'action

  • 1898 : Barbe-bleue, ballet-pantomime de Charles Lecocq, livret de R. de Saint-Geniès, à l'Olympia, Rosalinde.
  • 1899 : La Princesse au sabbat, ballet-pantomime de Jean Lorrain, musique de Louis Ganne, elle crée le rôle de Plango, le , aux côtés de Jane Margyl (Illys) et Odette Valéry, aux Folies-Bergère[13],[14],[15],[16] puis reprend le rôle d'Illys[17],[18].
  • 1899 : Les Grandes Courtisanes, ballet d'Hubert Desvignes, musique d’Edmond Missa aux Folies-Bergère, 13 mai[19].
  • 1899 : Pour qui s'emballe t-y ? aux Folies-Bergère[20].
  • 1899 : Le Prince Désir, ballet de Pierre Guérande, musique de Francis Thomé aux Folies-Bergère, novembre, La Femme-Vie[21].
  • 1900 : Cythère, ballet d'Auguste Germain, musique de Louis Ganne, aux Folies-Bergère[22],[23].
  • 1900 : Watteau, pantomime de Jean Lorrain, musique d'Edmond Diet à l'Olympia, 8 octobre-22 décembre[24].
  • 1903 : La Chula à la Scala[27].

Vie privée

Elle entretient pendant onze ans une relation avec Auguste de Broglie-Revel (1878-1955)[28] et se marie avec lui le dans le 7e arrondissement de Paris[1]. Ils sont installés à Arcachon, villa Saint-Yves, de 1905 à 1917[29], villa Francia[30] et vivent aussi au château de Loroy[31].

Elle rachète à Liane de Pougy, un petit hôtel particulier, 15 rue de la Néva[32].

Iconographie

  • Portrait de Jane Thylda (1905), fusain et crayon rose sur papier par Picasso[a 2],[33].

Mode

Un corset porte son nom[34]

Notes et références

Notes

  1. La confusion entre théâtre et demi-monde est récurrente et les interprètes du music-hall contribuent largement à l’entretenir. cf Coutelet.
  2. Gustave Coquiot a demandé à Picasso de faire une série de dessins de portraits d'amuseurs et de demi-mondaines pour un album de beautés professionnelles qu'il se proposait de publier.

Références

  1. a et b Acte de naissance n°480, registre des naissances 3e arrondissement de Lyon (vue 80/261
  2. « La Soirée bordelaise », sur Gallica, (consulté le )
  3. Le Soir, (lire en ligne)
  4. Coutelet 2014.
  5. a et b Chalon 2013.
  6. a et b Gustave Joseph Witkowski, Les Seins dans l'histoire, Paris, A. Maloine, (lire en ligne), p. 208
  7. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  8. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  9. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  10. La France de Bordeaux et du Sud-Ouest, (lire en ligne)
  11. « La Soirée bordelaise », sur Gallica, (consulté le )
  12. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  13. « La Vogue », sur Gallica, (consulté le )
  14. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  15. « Le Monde illustré », sur Gallica, (consulté le )
  16. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  17. Louis Ganne et Jean Lorrain, La princesse au sabbat: ballet en 3 tableaux, Paris: Costallat, (lire en ligne)
  18. « Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical », sur Gallica, (consulté le )
  19. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le )
  20. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  21. « Figaro : journal non politique », sur Gallica, (consulté le )
  22. « Le Gaulois », sur Gallica, (consulté le )
  23. « Le Nouvelliste de la Bourse de Paris », sur Gallica, (consulté le )
  24. « Les Folies-Bergère », sur Gallica, (consulté le )
  25. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  26. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  27. « Paris-concert », sur Gallica, (consulté le )
  28. « Auguste de Broglie-Revel (1878 - 1955) », sur man8rove.com (consulté le )
  29. « Villa Saint-Yves », sur Inventaire Région Nouvelle-Aquitaine
  30. « Cimetière d'Arcachon », sur H T B A, (consulté le )
  31. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  32. Liane de Pougy et Virginie Girod, Mémoires d'une grande horizontale: Mes cahiers bleus, Nouveau Monde Editions, (ISBN 978-2-38094-057-2, lire en ligne)
  33. « Portrait de Jane Thylda par Picasso », sur Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais (consulté le )
  34. Thylda, Two advertisements for Thylda Corsets, (lire en ligne)


Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :

  • Le Ménestrel, Paris, 1833-1940 (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica
  • Le Monde artiste puis "illustré", Paris, 1862-1914 (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
  • Liane de Pougy, Mes cahiers bleus, Plon (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-259-23096-4, lire en ligne).
  • Jean Chalon, Liane de Pougy: Courtisane, princesse et sainte, Flammarion, (ISBN 978-2-08-130339-3, lire en ligne).
  • Nathalie Coutelet, « Les Folies-Bergère : une pornographie « select » », Romantisme, vol. 163, no 1,‎ , p. 111-124.

Liens externes

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