Fumiko Kaneko

Fumiko Kaneko
金子 文子
Description de l'image Fumiko kaneko.png.
Données clés
Naissance
Drapeau du Japon Yokohama, Japon
Décès (à 23 ans)
Drapeau du Japon Utsunomiya, Japon
Nationalité Drapeau du Japon Japonaise
Profession
Anarchiste, nihiliste

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Park Yeol et Kaneko.

Fumiko Kaneko (金子 文子?), née le à Yokohama et décédée en prison à l'âge de 23 ans le , est une anarchiste et nihiliste japonaise, arrêtée et condamnée pour conspiration contre le prince héritier, futur empereur Hirohito, en soutien au mouvement d'indépendance coréen[1].

Biographie

Kaneko est la fille d'un ancien policier et d'une ouvrière. Elle passe les neuf premières années de sa vie en tant qu'enfant non enregistré, ce qui devrait l'empêcher de recevoir une éducation officielle, son existence n'étant pas reconnue par la société. Sa mère parvient cependant en insistant à la faire accepter dans des cours scolaires.

Après que sa mère ait essayé sans succès de la vendre à une maison close, Kaneko est envoyée vivre chez sa grand-mère paternelle en Corée à l'âge de neuf ans. Femme fortunée, la parente enregistre Fumiko Kaneko comme sa propre fille et promet de lui donner une bonne éducation. Kaneko est une enfant intelligente qui reçoit ainsi une éducation similaire - tant dans le fond que dans la durée - à celle de ses camarades de classe masculins. Mais sa grand-mère désapprouve son attitude et commence rapidement à abuser d'elle. La famille maternelle de Kaneko apprend ces mauvais traitements et décide de la ramener au Japon.

Son rejet de toute autorité est peut-être dû aux traitements qu'elle a reçus de ses parents et de sa grand-mère, mais ses observations en Corée ont renforcé sans aucun doute sa vision de la vie en tant que lutte pour la survie où les forts abusent et exploitent les plus faibles. Elle embrasse finalement la pensée anarchiste et la philosophie nihiliste et fait cause commune avec Park Yeol, un anarchiste coréen[2].

Notes et références

  1. Patricia Buckley; Walthall, Anne; Palais, James B. Ebrey, East Asia : A Cultural, Social, and Political History, Houghton Mifflin Company, (ISBN 0-618-13384-4), p. 478
  2. Kaneko Fumiko, “What Made Me Do What I Did” (ca. 1923-1926; ch. 4, “The Road to Nihilism” of Mikiso Hane, trans. and ed., Reflections on the way to the gallows: rebel women in prewar Japan, Berkeley: University of California Press, 1988: 75-124)

Bibliographie

  • (en) Hélène Bowen Raddeker, Treacherous Women of Imperial Japan : Patriarchal Fictions, Patricidal Fantasies, Londres, Routledge, , 282 p. (ISBN 0-415-17112-1)
  • (en) Reflections on the Way to the Gallows : Rebel Women in Prewar Japan (trad. du japonais), Berkeley, University of California Press, , 274 p. (ISBN 0-520-08421-7, lire en ligne)
  • (en) Fumiko Kaneko (trans. Jean Inglis), The Prison Memoirs of a Japanese Woman, Armonk, N.Y., M.E. Sharpe, (ISBN 0-87332-802-7)
  • C. Pitteloud, "Kaneko Fumiko et la brutalité de la société coloniale", in Japon colonial, 1880-1930. Les voix de la dissension éd. par P.-F. Souyri (Paris, 2014), p. 93-95, suivi de Kaneko Fumiko (trad. par C. Pitteloud), "Deux, trois réflexions", p. 97-98

Liens externes

  • (en) « Park Yeol, Kaneko Fumiko, and Korean Anarchism », (consulté le )
  • (en) Hélène Bowen Raddeker, « Resistance to Difference: Sexual Equality and its Law-ful and Out-law (Anarchist) Advocates in Imperial Japan », Intersections: Gender, History and Culture in the Asian Context, no 7,‎ (lire en ligne, consulté le )
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Source de la traduction

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Fumiko Kaneko » (voir la liste des auteurs).
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