François Duquesnoy

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François Duquesnoy
Antoine Van Dyck, Portrait présumé de François Duquesnoy, entre 1627 et 1632,
Bruxelles, musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
Naissance
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Ville de BruxellesVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 46 ans)
LivourneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Sculpteur, dessinateurVoir et modifier les données sur Wikidata
Maître
Lieu de travail
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
BaroqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

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François Duquesnoy ou Du Quesnoy, connu en France sous le nom de François Flamand, né le à Bruxelles (principale ville du Brabant, alors capitale des Flandres espagnoles[1]) et mort le à Livourne (Italie), est un sculpteur flamand.

Sa renommée a largement dépassé les frontières des Pays-Bas espagnols dits « Flandres ». Principalement actif à Rome, son nom est régulièrement cité aux côtés de ceux du Bernin et de l'Algarde. Selon les pays, il est aussi surnommé : François le Flamand, Frans Van Kenoy, Francesco Fiammingo, Fattore di Putti, Il Fiammingo[2].

Biographie

Fils aîné du sculpteur Jérôme Duquesnoy l'Ancien (auteur du Manneken-pis), dont il est élève, et frère du sculpteur Jérôme Duquesnoy le Jeune, François Duquesnoy a pour maître son propre père. Il se fait tout d’abord remarquer par ses travaux en ivoire. L'archiduc Albert d'Autriche devient son protecteur et lui accorde une pension pour aller se perfectionner en Italie. En 1618, il entreprend le voyage en Italie et se rend à Rome pour y séjourner presque jusqu’à sa mort.

À peine atteint-il l'âge de 25 ans, qu'il perd son bienfaiteur, et se voit obligé de travailler pour vivre. Il se fixe à Rome et s'y lie avec le peintre Nicolas Poussin, avec lequel il partage un logement, comme lui malheureux et comme lui passionné pour les arts.

Rapidement, son nom et son œuvre s’imposent et il devient l’une des figures marquantes du courant classicisant de ce début de XVIIe siècle. Dès , le Bernin l’emploie à la décoration sculptée du baldaquin de la basilique Saint-Pierre. Entre 1629 et 1633, il sculpte dans le marbre de Carrare une statue de Sainte Suzanne, haute de 2 mètres, destinée à Notre-Dame-de-Lorette à Rome, dans le cadre d'un programme complet de rénovation commandé par la confrérie des boulangers. Il réussit là un véritable chef-d’œuvre, parfaite synthèse entre la citation antique et l’observation de la nature.

L’autre œuvre monumentale de François Duquesnoy est une statue de Saint André, datée de 1633-1640. Haute de 4,68 mètres, elle est destinée à un des quatre piliers de la croisée du transept de Saint-Pierre. Elle est composée de six blocs de marbre savamment imbriqués. Elle suscite aussitôt de vifs éloges.

Il exécute également le cénotaphe d’Adrian Vryburch (1629) et celui de Ferdinand van den Eynde (entre 1635 et 1640-1643) dans Santa Maria dell’Anima à Rome (le tombeau de Ferdinand van den Eynde).

Mais la réputation de François Duquesnoy est essentiellement assise sur sa production d’œuvres de plus petite taille, reliefs et statuettes, en bronze, ivoire, cire ou terre cuite qu’il exécute tout le long de sa vie. Recherchées par les collectionneurs, elles ont pour thèmes des scènes religieuses ou mythologiques où règnent bien souvent des putti, enfants espiègles représentés dans leurs jeux bucoliques, avec une délicieuse grâce enfantine où on a souvent vu une influence du Titien.

Duquesnoy a fait une étude particulière du Titien et de l'Albane, aussi excelle-il à représenter les enfants. On regarde comme ses chefs-d'œuvre :

Appelé en France par Louis XIII pour assumer la position de directeur de la nouvelle Académie royale de peinture et de sculpture, il meurt en chemin, à Livourne. L'historien Giovanni Pietro Bellori forgera ensuite la calomnie que François avait été empoisonné par son frère Jérôme parce qu'il était jaloux de son talent[3].

Notes et références

  1. Administrés par le Consejo de Flandes - Conseil des Flandres.
  2. Dictionnaire Bénézit, 1999 (en ligne).
  3. Denis Coekelberghs, « À propos de Jérôme Du Quesnoy le jeune », La Tribune de l'Art, .

Annexes

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Bibliographie

  • (nl) Cornelis de Bie, Het Gulden Cabinet, 1662, p. 442.
  • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « François Duquesnoy » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource).
  • (en) M. Jaffe, «Van Dyck's Sketches for his portraits of Duquesnoy and of Van Uffel », Bulletin des MRBAB, 1967, p. 155-162.
  • L. Hadermann-Misguich, Les du Quesnoy, Gembloux, Duculot, 1970.
  • Dessins flamands du XVIIe siècle, Bruxelles, Bibliothèque Albert Ier, 1972. — Catalogue de l'exposition du au .
  • M. Fagiolo dell'Arco, Baroque et Rococo, Paris, Hachette, 1978.
  • J. Maldague, «Les statues et fontaines anciennes de la ville de Bruxelles», Le Folklore brabançon, no 230, , p. 99-191.
  • (en) J. Montagu, Roman Baroque sculpture, Londres, Yale University Press, New Haven, 1989.
  • H. De la Selle, «Les Duquesnoy», in: Dictionnaire de la sculpture, Paris, Larousse, 1992, p. 180-182.
  • (it) Caravaggio e i Giustiniani, Rome, Palazzo Giustiniani, 1972. — Catalogue de l'exposition du au .
  • G. Patigny, «La Chapelle Sainte-Ursule à l’église du Sablon de Bruxelles: l’union de l’art et de la destinée humaine», Annales d’histoire de l’art et d’archéologie XXV, Bruxelles, université libre de Bruxelles, 2003, p. 33-49.
  • M. Boudon-Machuel, François du Quesnoy (1597-1643), Paris, Arthena, 2005.

Articles connexes

Liens externes

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