Antonio Goicoechea

Antonio Goicoechea
Fonctions
Procurateur aux Cortes franquistes
3e législature des Cortes franquistes (d)
-
Procurateur aux Cortes franquistes
2e législature des Cortes franquistes (d)
-
Procurateur aux Cortes franquistes
1re législature des Cortes franquistes (d)
-
Député aux Cortes républicaines
IIIe législature de la Seconde République espagnole (d)
Cuenca (d)
Renovación Española
-
Député aux Cortes républicaines
IIe législature de la Seconde République espagnole (d)
Cuenca (d)
Renovación Española
-
Membre de l'Assemblée nationale consultative
-
Sénateur
Conseiller municipal de Madrid
Ministre
Biographie
Naissance
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BarceloneVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
MadridVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
espagnoleVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Parti politique
Parti libéral-conservateurVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Académie royale des sciences morales et politiques
Union ibéro-américaine (d)
Liga Africanista Española (d)
Académie royale de jurisprudence et de législation
Comissió General de Codificació (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
MaurismeVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

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Antonio Goicoechea Cosculluela ( Barcelone, 21 janvier 1876 - Madrid, 11 février 1953) est un avocat et homme politique espagnol, député, sénateur et ministre durant le règne d'Alphonse XIII, lié à la faction mauriste du Parti conservateur et chef du parti de la droite monarchiste alphonsine Renovación Española durant la Seconde République[1].

Biographie

Carrière politique

Il naît le 21 janvier 1876 à Barcelone[2]. Membre du Parti libéral conservateur — le « Parti conservateur » du système bipartiste de la Restauration —, il est nommé en 1899 letrado au Conseil d'État . Il devient député aux Cortes pour la première fois en 1909, pour le district de Becerreá[3] en remplacement de Joaquín Caro y Arroyo. Il commence à acquérir une certaine notoriété en politique par son implication dans l'organisation des Jeunesses mauristes, qu'il dirige malgré ses presque quarante ans[4].

Antonio Maura et Antonio Goicoechea lors d'une réunion mauriste (Goñi, avril 1917).

En 1918, il est élu pour Madrid. En 1919, il sera élu à la fois pour Monforte et pour le district El Puente del Arzobispo ; après un tirage au sort, il choisira de conserver le siège de Monforte[Lequel ?]. Conseiller de la municipalité de Madrid et sous-secrétaire de Grâce et de Justice, [5] [6],[7] entre le 15 avril et le 20 juillet 1919, il occupe le portefeuille de l'Intérieur [8] [9] dans un cabinet d'Antonio Maura, mais démissionne peu après en raison de l'opposition des libéraux et des partisans d' Eduardo Dato.

Il est sénateur de la province de Murcie entre 1921 et 1922[10]. Après l'établissement de la dictature de Primo de Rivera, Goicoechea commence à collaborer avec le nouveau régime et rejoint en 1927 l'Union Patriotique ; il devient plus tard membre de l'Assemblée nationale consultative. Après la débâcle de l'armée espagnole à la bataille d'Anoual, il se positionne en faveur du maintien de la campagne militaire au Maroc, en argumentant une prétendue rentabilité économique[11].

Deuxième République

Lors de la proclamation de la Deuxième République, il adhère à Action Nationale — qui deviendra Action populaire (es) en 1931 — dont il se sépare en janvier 1933 pour créer Renovación Española, dont il est président et dans les rangs de laquelle il est élu député au Cortes aux élections générales de 1933. Goicoechea est l'un des principaux partisans du retour de la monarchie alphonsine . Également un ami proche de José Antonio Primo de Rivera, fils du dictateur, Goicoechea cherche à établir une coopération maximale avec la Phalange espagnole[12]. Cependant, l'entrée dans le parti de José Calvo Sotelo, figure plus charismatique que Goicoechea et revenu de son exil volontaire en France avec l'intention de donner une coloration plus totalitaire à la droite radicale alphonsine[13],[14], éclipse la figure de Goicoechea, qui n'est pas réélu député aux élections générales de 1936. Au cours de ces années, Goicoechea devient le principal contact de Mussolini en Espagne[15]. Dès le 31 mars 1934, il avait signé un pacte secret avec l'Italie fasciste[16],[17],[18]. pour obtenir une aide en matériel de guerre (fusils, grenade à main et mitrailleuses) et une aide financière visant à renverser le régime républicain ; il sera lui-même chargé par son parti de gérer ces ressources, dont un million et demi de pesetas en espèces comme dotation initiale [19],[20]. Après l'assassinat de Calvo Sotelo le 13 juillet 1936, Goicoechea redevient le principal leader de la Renovación Española.

Guerre civile et franquisme

Il participe activement à la préparation du soulèvement militaire de juillet 1936 qui débouche sur la guerre civile. Parfaitement informé des projets de coup d'État, le soir du 17 juillet, Goicoechea quitte Madrid pour s'installer à Burgos. Le 25 juillet 1936, il se rend à Rome avec le politicien et intellectuel monarchiste Pedro Sainz Rodríguez pour rencontrer Galeazzo Ciano, ministre des Affaires étrangères de Benito Mussolini, dans le but d'obtenir le soutien de l'Italie aux rebelles[21]. Ses négociations auprès de Ciano débouchent sur l'envoi d'une aide militaire italienne aux rebelles, sous forme de troupes volontaires, d'armes, de munitions et d'avions[22]. Lorsque Franco approuve le décret d'unification en avril 1937, marquant l'unification de toutes les forces politiques du camp nationaliste dans un parti unique Falange Española Tradictionaliste y de las JONS, Goicoechea dissout officiellement la Renovación Española, ce qui marque la fin de son activité politique.

Il figure dans la liste des juristes qui, nommés par le ministre de l'Intérieur franquiste Ramón Serrano Suñer, rédige un rapport visant à établir l'illégitimité du gouvernement républicain et justifier l'insurrection militaire — Dictamen de la Comisión sobre ilegitimidad de poderes actuantes el 18 de julio de 1936 (es) —, publié le 21 décembre 1936 [23].

Entre avril 1938 et août 1950 il est gouverneur de la Banque d'Espagne[24]; Il fut également président du Banque extérieure d'Espagne, de la Banque hypothécaire d'Espagne et de la Banque de crédit industriel, directeur de l'Académie royale des sciences morales et politiques et doyen du Barreau de Madrid[25]. Pendant la dictature de Franco, il est également procurador (es) aux Cortes franquistes. En 1943, avec d'autres procuradores, il signe une lettre adressée à Francisco Franco dans laquelle il demande la restauration de la monarchie, « continuatrice de notre tradition historique ».

Il meurt le 11 février 1953 à son domicile de Madrid[26],[27].

Décorations

Notes et références

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en espagnol intitulée « Antonio Goicoechea » (voir la liste des auteurs).

  1. Bolloten 1991, p. 11.
  2. González Cuevas 2001, p. 162.
  3. González Cuevas 1993, p. 385.
  4. González Cuevas 2001.
  5. Pascual 1999, p. 119.
  6. « Proclamación de concejales », La Nación, Madrid,‎ 16 de noviembre de 1917, p. 12 (ISSN 2171-6757, lire en ligne)
  7. « El señor Goicoechea, ministro, y el señor Goicoechea, concejal », El Sol, Madrid,‎ 2 de julio de 1919 (ISSN 2171-262X, lire en ligne)
  8. Rojas Juárez et Andrés Díaz 2015, p. 104.
  9. « Ministros y miembros de organismos de gobierno. Regencias, Juntas de Gobierno, etc (1808-2000) », Centro de Ciencias Humanas y Sociales (CCHS) del CSIC
  10. « Goicoechea Cosculluela, Antonio », Senadores, Senado de España
  11. Rodríguez Jiménez 2006, p. 226.
  12. Payne 1989, p. 62.
  13. González Calleja 2008, p. 109-110.
  14. Gil Pecharromán 1984, p. 106-107.
  15. Whealey 2005, p. 11.
  16. Askew 1952, p. 83.
  17. Preston 1996.
  18. Du côté espagnol, l'accord est également signé par le lieutenant-général Emilio Barrera, Rafael de Olázabal et Antonio Lizarza (Askew 1952, p. 83)
  19. (es) Juan-Simeón Vidarte, Todos fuimos culpables, , 346-349 p. :

    « A finales de julio o primeros de agosto de 1936, la policía encontró en el despacho de Antonio Goicoechea una carpeta que decía "Roma", que contenía el borrador del pacto militar suscrito entre Mussolini y el mariscal Italo Balbo con los monárquicos españoles en fecha de 21 de marzo de 1934 tras una entrevista personal. En la misma carpeta y después del documento transcrito estaban una tarjeta de visita de Benito Mussolini, Capo de Governo, Ministro degli Affari Esteri, y otra del cardenal Isidro Gomá, arzobispo de Toledo. »

  20. González Calleja 2011, p. 185-186.
  21. Whealey 2005, p. 12.
  22. Preston 1996, p. 33.
  23. « Dictamen de la Comisión », wikisource.org, 21 de diciembre de 1938 (consulté le )
  24. « Gobernadores del Banco de España », Banco de España
  25. Pérez-Bustamante 1996, p. 533-540.
  26. González Cuevas 2001, p. 188.
  27. « Actualidad gráfica », ABC, Madrid,‎ 12 de febrero de 1953, p. 5 (lire en ligne)
  28. « Boletín Oficial del Estado » (ISSN 0212-033X), p. 5712-5713
  29. « Boletín Oficial del Estado » (ISSN 0212-033X), p. 5599

Annexes

Bibliographie

  • (en) William C. Askew, « Italian Intervention in Spain: The Agreement of March 31, 1934 with the Spanish Monarchist Parties », The University of Chicago Press, Chicago, vol. 24, no 2,‎ , p. 181-183 (ISSN 0022-2801, JSTOR 1872565, lire en ligne)
  • (en) Burnett Bolloten, The Spanish Civil War: revolution and counterrevolution, University of North Carolina Press,
  • (es) Julio Gil Pecharromán, « El alfonsismo radical en las elecciones de febrero de 1936 », Centro de Estudios Políticos y Constitucionales, Madrid, no 42,‎ , p. 101-136 (ISSN 0048-7694)
  • (es) Eduardo González Calleja, Contrarrevolucionarios: Radicalización violenta de las derechas durante la Segunda República, 1931-1936, Alianza Editorial, (ISBN 978-84-206-6455-2)
  • (es) Eduardo González Calleja, « La violencia y sus discursos: los límites de la «fascistización» de la derecha española durante el régimen de la Segunda República », Ayer, no 71,‎ , p. 85-116 (ISSN 1134-2277, JSTOR 41325979)
  • (es) Pedro Carlos González Cuevas, « El pensamiento socio-político de la derecha maurista », Real Academia de la Historia, Madrid, vol. 190, no 3,‎ , p. 365-426 (ISSN 0034-0626)
  • (es) Pedro Carlos González Cuevas, « Antonio Goicoechea. Político y doctrinario monárquico », Centro de Estudios Políticos y Constitucionales, Universidad Complutense de Madrid y Universidad Nacional de Educación a Distancia, Madrid, no 6,‎ , p. 161-190
  • (es) Sebastián Martín, « Los juristas en la gènesis del franquismo ¿Un contraste posible? », RomaTrE-Press, Rome, Italo Birocchi et Luca Loschiavo,‎ , p. 389-422 (ISBN 978-88-97524-41-0, lire en ligne [archive du ], consulté le )
  • (en) Stanley G. Payne, Falange: A History of Spanish Fascism, (1re éd. 1961)
  • (es) Pedro Pascual, El compromiso intelectual del político: ministros escritores en la restauración canovista, Madrid, Ediciones de la Torre, (ISBN 84-7960-247-3)
  • (es) Rogelio Pérez-Bustamante, El Ilustre Colegio de Abogados de Madrid, Madrid, Ilustre Colegio de Abogados de Madrid, (ISBN 8492163909)
  • (en) Paul Preston, The Republic Besieged: Civil War in Spain 1936-1939,
  • (es) José L. Rodríguez Jiménez, « Una unidad militar en los orígenes del fascismo en España: la Legión », Universidad de Alicante, Alicante, vol. 5,‎ , p. 219-240 (ISSN 1579-3311, lire en ligne)
  • (es) José Rafael Rojas Juárez et Rosana de Andrés Díaz, Ministerio del Interior. Dos siglos de historia, Madrid, Ministerio del Interior, (ISBN 978-84-8150-316-6, lire en ligne [archive du 24 de marzo de 2016])

Liens externes

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